Le repreneur d’une entreprise, notamment d’une entreprise familiale, doit certes disposer de qualités réelles de manager et de gestionnaire, mais il doit aussi – c’est un point trop souvent sous-estimé – partager la culture de l’entreprise qu’il se destine à reprendre. Une reprise d’entreprise, par exemple dans le cadre d’une transmission, ne saurait se comprendre comme une rupture brutale avec les valeurs qui ont prévalu jusqu’alors, et s’expriment bien souvent dans la gouvernance.
Nous pouvons citer de nombreux cas de transmission respectueuse de la culture d’entreprise. Il est vrai que dans le monde des TPE-PME, la majorité des entreprises reprises souhaitent avant tout maintenir leur indépendance et perpétuer leur gouvernance.
Tous nos efforts visent à soutenir des montages permettant la reprise dans de bonnes conditions de tPE-PME qui puissent ensuite devenir candidates au statut d’ETI, de préférence à la reprise par de grands groupes industriels ou des fonds majoritaires. Le tissu industriel de la France et en particulier d’entreprises familiales dans notre pays est un véritable enjeu pour nous.
Autour de l’entreprise concernée doivent se réunir des acteurs divers : banquiers en dette senior, fonds spécialisés en participation minoritaire et, comme nous, intervenants en mezzanine ou obligations convertibles, capables d’apporter entre 5 et 15 millions d’euros pour préserver l’indépendance, la culture et la gouvernance des TPE-PME. Il va de soi néanmoins que le cadre fiscal (traitement des plus-values et de l’ISF) est une clef majeure dans ces situations !